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14 juillet 2008

UN HOMME, UNE FEMME : IDENTITE SEXUELLE ET ORIENTATION SEXUELLE

I. This is the question

La question de l’identité sexuelle, surtout quand elle est posée en lien avec l’orientation sexuelle me tarabuste. Je veux dire m’irrite parfois.  J’aurais peut-être même eu une petite tendance à la balayer d’un revers de main, comme je l’aurais fait un propos confinant à l’ésotérisme. Et sans doute serais-je resté dans cette stupide arrogance n’eût été la rumeur, dans mon proche entourage, d’un projet artistique, certes encore flou, centré sur ce thème. Alors m’est apparu, par bouffées de conscience, que mon agacement n’était autre que de la gêne et que la question du masculin et du féminin avait fait partie aussi de mes grandes interrogations existentielles et que je n’en étais pas encore tout à fait émergé.

Je dois dire que je peine à écrire ce texte, malgré l’envie que j’en ai, car je ne sais par quel bout tirer sur la ficelle, que je présume assez longue. Confusément, il me semble qu’elle me fasse un peu peur cette ficelle, même. Je pourrais également, et plus fidèlement aussi à mon ressenti, prendre l’image du puzzle. Je vois les morceaux, je pressens qu’ils s’accordent d’un bout ou d’un autre, mais je n’ose les assembler sans une idée préalable de l’image qu’ils vont former. De plus, à chaque fois que j’ai à exposer quelque chose qui me gêne, par décision ou par obligation, je me trouve face à un étrange blocage : la linéarité du discours, écrit ou oral, oblige à exposer les faits, ou les morceaux du puzzle si l’on veut, les uns après les autres. Et j’ai tellement hâte que mon auditeur, ou mon lecteur, saisisse les interactions, ou même m’aide à les voir, que je crains ce laps de temps où il n’a pas toutes les cartes en main, ou en tête. Cette obsession de l’interaction est aussi, à mon sens, l’origine de cette inclinaison que j’ai aux longues phrases.  Le point mettrait une coupure là où je n’en veux point.

II. Un homme sous la femme

Le premier élément qui me vienne en tête, ou le premier morceau que j’arrache au tas, pour filer la métaphore, est, assez curieusement, la question du transformisme. J’ai la chose en horreur. Mais force est de reconnaître que je n’ai pas le transformisme en horreur exactement de la même façon que j’ai les betteraves rouges en détestation. Il ne me gêne nullement qu’on puisse les trouver succulentes. J’ai les frissons de l’arachnophobe face à huit pattes quand mon regard croise un homme travesti en femme, particulièrement dans un contexte « gay ». Je suis un tantinet intolérant, admettant mal que mes semblables puissent avoir plaisir à ce genre de spectacle, ou bien à l’interpréter. Il me déplait plus encore qu’il soit communément admis, me semble-il, que le transformisme fait partie intégrante de la dite « culture gay », ou pour dire les choses d’une façon qui me convient mieux, qu’on puisse considérer qu’un homo aime forcément ce genre de facéties, que quelques travelos ou Drag Queens servant au bar soient obligatoirement un « plus » pour la soirée.  J’ai dans ce genre de circonstances un discours assez tranché qui a pu heurter et qui me caractérise dans les situations de malaise. Mes souvenirs en la matière ne sont pas légions, n’ayant que très peu fréquenté les endroits susceptibles de me mettre dans cette situation. Une fois, alors que j’étais allé passer quatre jours sur les îles Anglo-Normandes avec un camarade homo, ce dernier avait manifesté le désir d’aller dans une sorte de boite « gay », « gay friendly » en réalité. L’endroit était assez surprenant et assez peu conforme à l’idée que je me faisais de ce type d’établissement. Or, dans une des salles, était donné un spectacle de transformisme. La qualité n’en était pas très grande, les femmes imitées m’étaient inconnues – car je ne connais ni les célébrités britanniques, ni les icônes gaies internationales – mais au bout d’un moment, je dus quitter la salle, victime d’un sentiment proche du dégoût. Un autre jour, dans ce qui était à l’époque, avant l’arrivée de la concurrence, l’unique bar gay de la ville où je résidais, deux travestis servaient ce soir là les boissons, pour amuser la galerie sans doute. Le genre de truc à me faire tourner les talons. Mais je n’étais pas seul et nous restâmes donc boire un verre. Et voilà que, comble de mon malheur, l’un des deux personnages, s’en prend à moi : « Oh, un blond, j’adoooooooooooore les blonds. » Pas le temps de me teindre les cheveux vite fait qu’il/elle me mime explicitement une pipe. Je ne suis pas particulièrement effarouché par les choses du sexe, mais là, en face de cet être pour moi indéterminé, j’étais paralysé, aucun répondant.  Cela voulait-il dire qu’il me fallait une certitude sur l’identité sexuelle de la personne qui me faisait face pour savoir comment lui répondre, alors que je clame assez que dans la vie habituelle, cela m’importe peu ?

III. Regarde-toi un peu dans la glace

Un jour, alors que devais sans doute jurer mes grands dieux que jamais je ne me travestirais en femme, fût-ce pour un carnaval – quitte à porter la robe, moine m’irais très bien – et sans doute aiguillonné (dans le sens de l’aiguillon ou de l’aiguillage, comme vous voudrez) sans y paraître par Neal, qui trouvais trop de tranchant à mon affirmation, un flash-back imprévu m’inonde la mémoire : moi, petit garçon (ne me demandez pas l’âge) chipant en douce des habits féminins (mère, sœur ?), éventuellement du maquillage, et me travestissant en cachette. Combien de fois l’ai-je fait ? Je l’ignore. En même temps que les images, me sont revenues les sensations que j’éprouvais ainsi que l’état d’esprit dans lequel je me trouvais. Tout d’abord, il fallait que personne ne me surprît car je faisais là sans nul doute une grosse bêtise et ensuite, j’éprouvais une forte excitation à ce jeu dont je sais aujourd’hui, à y repenser, qu’elle était d’ordre sexuel.

Il existerait donc bel et bien un lien entre identité et orientation sexuelle (c’est évident, me disait Neal) qui ne soit pas le seul fait d’une culture. Car évidemment, à l’âge que j’avais, personne n’avait pu me souffler mon comportement.

Un souvenir en amenant un autre, une autre réminiscence me saute dessus. Lorsque je repassais mes leçons, la façon que j’avais trouvée de rendre la chose attrayante, voire distrayante, était de jouer au professeur. (Bon, on va dire alors que j’ai oublié d’arrêter de jouer !) Mais ce que je me rappelle clairement est que, dans mon esprit, quand je faisais semblant d’enseigner, j’étais forcément une femme, - cela, par contre, çà m’est passé, ouf ! -, et que je me sentais fort à mon aise dans ce rôle.

Il m’arrivait également, mais peut-être tous les petits garçons en ont-ils fait autant, d’imaginer avoir un sexe féminin à la place du mien et pour ce faire, de faire disparaître mes organes derrière mes cuisses.

Ces éléments sont, je crois, primordiaux car ils me semblent ne venir que de moi. Les interrogations postérieures sur l’identité sexuelle, ou, me concernant, sur l’adéquation entre ce que j’étais censé être et ce que j’étais, sur la virilité donc, ont à mon sens été induites par la société et sont le fait du regard de l’autre.

Je me souviens que, collégien, la question de savoir si être homosexuel – ce que je savais être depuis longtemps déjà – était un défaut de virilité me tarabustait. J’avais trouvé une formule qui avait dû me rassurer en la matière et que je voulais tester. Un beau jour, sur le chemin de la cantine, de manière totalement inopinée, en dehors de toute conversation, je lance à mon meilleur camarade Christophe : « au fond, les… (Quel terme avais-je donc employé ?) homos, puisqu’ils aiment les hommes, ils sont plus virils ! » Quelle mouche m’avait piqué ? Je me rappelle que je voulais absolument lui dire çà (alors que nous n’avions jamais abordé le sujet) et que j’avais dû tourner sept fois ma langue dans ma bouche. En effet, l’entreprise était périlleuse, aborder un tel sujet pouvait me compromettre, mettre la puce à l’oreille. Il fallait donc que la question soit d’importance que je prenne un tel risque.  [J’aimerais tant avoir gardé mémoire de sa réponse, rien, il ne m’en reste rien, sauf l’impression qu’elle fut laconique. Je précise que Christophe était homo, et que nous ignorâmes mutuellement notre homosexualité tant que durèrent nos relations amicales. J’en vins à apprendre son homosexualité bien des années plus tard, il ignora toujours la mienne. Il est mort aujourd’hui.]

Avec le recul en effet, je crois pouvoir dire aujourd’hui que la question était d’importance. Car s’il ne me reste rien, consciemment du moins [mon malaise face au travestisme tendrait à montrer le contraire], de ces escapades de ma prime enfance du côté des signes extérieurs de la féminité, l’identification à un garçon n’en pas été plus aisée pour autant.

IV – Le sexe des anges

Dans ce domaine, tout me posait problème. Le discours machiste de la société tout d’abord. En tant que pré ado, je percevais le discours ambiant ainsi : on est/nait fille, on devient un garçon. Il semblait y avoir là une qualité supplémentaire à acquérir, quelque chose à prouver. Cela m’apparaissait comme une difficulté mise sur mon chemin mais aussi une grande injustice. Envers les deux camps ! Rendre l’identité féminine « automatique » la reléguait au statut inférieur de ce qui ne demande aucun effort et me semblait donc discriminatoire. Mettre l’identité masculine à l’épreuve revenait à « surtaxer » le développement de l’adolescent mâle, ce qui était aussi une entrave. Les jeunes filles doivent subir d’autres pressions, liées à leur physique. Il est sans doute plus durement ressenti par une jeune fille d’être disgracieuse que par un garçon à cet âge. La société leur intime sans doute aussi de prouver des choses mais qui ne remettent pas en cause leur identité de femme. Moi je comprenais le message ambiant comme : être un garçon, cela ne va pas de soi. J’ai eu beaucoup de témoignages convergents, de jeune homos (ou d’homos en devenir) victimes, à cette période de leur vie, du regard scrutateur des autres. [Et parfois même, pas uniquement du regard, je peux vous le dire ! J’ai à ce sujet un souvenir cuisant de la seule fois où on m’obligea à jouer au rugby et à la seule mêlée où je participai jamais. On s’étonnera que j’aie ce sport en horreur.] Je pense que l’homophobie, pour une part sans doute, vient de là, de cette pression qui est mise sur les garçons afin qu’ils [je crois que c’est l’expression que j’exècre le plus au monde] aient des couilles et qui leur donne un sentiment d’insécurité, comme à la veille d’un examen mal préparé, car, à cause de cette pression, ils vont essayer de repérer les causes éventuelles d’échec, pour s’en prémunir. L’homosexualité leur apparaît comme la cause la plus clairement identifiable.

Moi, je crois, à ce jeu, avoir très vite capitulé. Le dossier d’instruction était vide, à quoi bon aller au procès ? J’étais homo [mais j’ai gardé le secret avec une telle facilité que je mesure à quel point tout ce qui va suivre n’est rien d’autre que ma propre représentation de moi-même], j’eu une puberté tardive qui me laissa longtemps l’air d’un petit garçon, je détestais les activités physiques et sportives… Je m’étais donc fait à l’idée que je n’étais pas un garçon. Entendez bien que cette phrase n’est pas un effet de plume, c’était, le plus effectivement du monde, ma réalité. J’en sors à peine. Je ne m’en sentais pas plus fille pour autant. Un ange ? Oui, ma fréquentation assidue des cathédrales eût pu l’accréditer, mais je n’étais pas assez beau pour cela et j’avais un sexe, qui me titillait de surcroit. J’étais donc prisonnier dans ma tête de ce paradoxe que j’avais envie d’une sexualité mais que je n’avais pas d’identité sexuelle, et que seulement cette dernière ouvrait la voie à la première. Je peux dire aujourd’hui que c’est ce qui m’a entravé le plus dans ma vie affective et sexuelle et qui fait que jusqu’à l’âge de 38-39 ans je n’aie jamais eu de contact sexuel, de quelque nature, serein et satisfaisant [Je pressens qu’il faudra bien que je raconte cette merde un jour aussi.] Je n’étais pas un garçon, le fait était acquis. Comment plaire alors aux garçons qui aiment les hommes ? Je croyais traîner sur moi, visible de tous,  cette monstrueuse carapace de l’asexuation associée à un désir de sexualité.

Concernant les femmes, avec lesquelles l’enjeu était moindre, je dois dire que je me sentis rapidement assez à l’aise en leur compagnie. Mais là encore, cette facilité était basée sur un quiproquo. Il est vrai qu’encore aujourd’hui, j’ai plus d’amies que d’amis, mais à ce sujet, Neal m’a fait il y a peu, par comparaison,  une réflexion amusante mais éclairante. Je ne rentrais pas, selon lui, dans le modèle de ce type d’homos qui aime la compagnie des femmes et qui semblent s’assimiler à une de leurs copines parmi d’autres, mais j’entretenais avec elles une amitié plutôt virile (sic). Dans mon système de représentation, les femmes étaient celles qui ne me poseraient jamais la question de ma masculinité, parce que mes sœurs ne me la posaient pas, et que mon frère me renvoyait çà tout le temps à la gueule. (Il fut sans doute le premier à jalonner mon parcours d’enfant de tests de virilités, et toute sollicitation sportive m’apparaît aujourd’hui encore comme un « test » que je rejette). Je commettais sans doute une erreur de jugement, beaucoup plus de femmes me voyaient comme un garçon que je ne l’imaginais. Certaines même, comme un partenaire possible. Mais cela dépassait mon imagination. C’est sans doute comme cela que je me suis retrouvé à vivre plus de quinze ans avec une femme.  Une fois de plus, je ne suis pas dans l’exagération littéraire. Chaque fois, dans ma vie, jusqu’à quelques années de cela encore, qu’une femme me faisait une réflexion qui me renvoyait l’image d’un « mâle », d’abord je me demandais à qui elle parlait, ensuite j’éprouvais une forte gêne, semblable à celle que j’eus lorsque ma mère m’avait proposé de m’acheter un rasoir.

Le rasage reste sans doute un des phénomènes les plus étranges de mon existence mentale. Je suppose que c’est un acte assez symbolique du fait d’être un homme. Or, je ne me rase pas régulièrement. Certes, je peux me le permettre ayant peu de barbe mais surtout, j’oublie. Le phénomène s’atténue un peu, mais quand, au bout de quelques jours je me vois dans la glace, je suis surpris de ma pilosité faciale. Je suis sûr que certains croient que je cultive un style « mal rasé », mais çà n’est pas volontaire. Je crois qu’à chaque fois, je me dis : merde, c’est plus dur à couper, je devrais le faire plus régulièrement. Mais rien n’y fait. J’ai longtemps eu l’impression, quand je me rasais, que c’étais la première fois. J’ai littéralement occulté cet acte de mes esprits dès qu’il était accompli. Il est étrange parfois, à quel point, ce que vous avez en tête, peut transparaître. Un garçon, il y a quelques années, avec qui j’avais eu une « histoire » de trois mois, ne me vit qu’une fois me raser. Il me fit cette réflexion : « Oh, c’est drôle de te voir te raser ! » Une façon d’enfoncer le clou !

Pour en revenir aux femmes, du moins à celles qui me renvoyèrent une image de masculinité, je pensais qu’elles étaient victimes d’un mirage. Une fois, il y a bien longtemps, j’étais allé, pour raisons professionnelles, au Pays de Galles. Je devais avoir un peu plus de vingt cinq ans. C’était la première fois que j’allais à l’étranger. J’avais laissé ma compagne sur le continent. Je pense que j’avais envie de quelque chose. Il y avait sans doute en moi un sentiment de liberté. Il y avait autour de moi tous ces étudiants de l’université, et je me souviens très bien avoir alors entr’aperçu une lumière dans ma tête, comme un droit que je me serais donné, mais bien sûr qui ne se concrétisa pas. C’était comme si enfin, sur les bords de la mer d’Irlande, j’aurais pu vivre mon homosexualité. [Il est assez étrange de constater que la plupart des histoires qui m’ont été rapportées, liées au pays de Galles, ont rapport à l’homosexualité, dont une, que j’ai racontée dans l’un de mes blogs en substituant Galice à pays de Galles.] Ca n’est donc pas un hasard, je pense, sachant quel était mon état d’esprit, si la seule fois de ma vie où une femme me fit des avances assez claires, fut lors de ce séjour.  Je ne sais plus très bien comment je m’en suis tiré, mais ce qui est encore très présent dans mon esprit, c’est la façon dont j’ai accueilli la chose dans ma tête. C’était très semblable à ce qui arrivait à l’époque déjà lointaine où des frimeurs arboraient de faux portables à la ceinture et se trouvait tout décontenancé lorsqu’on les sollicitait pour une urgence. Du toc ! J’étais en toc. La proposition ne m’intéressait évidemment pas, mais d’une certaine façon j’enrageais. Qu’elle m’ait pris pour un homme enfonçait le couteau dans ma plaie. Dans mon esprit, je ne me disais pas : elle ignore que je suis homo [forcément, elle connaissait assez bien ma copine !] mais : elle ignore que je suis impuissant, ce qui était faux bien sûr.

V – L’ange déchu

Je n’ai commencé à me défaire de ce complexe de virilité, lentement, qu’à partir du moment où j’ai révélé et vécu mon homosexualité. Voila une preuve supplémentaire, mais apparemment, il m’en fallait, des liens entre orientation et identité sexuelles.  C’est donc, paradoxalement, en m’affirmant PD que j’ai commencé à réaliser qu’au fond j’étais un homme, et que j’étais perçu comme tel. Cela tient en une phrase, mais ce fut une vraie découverte, matinée d’incrédulité, assez semblable à celle d’un trésor caché. Il me semble même avoir remarqué, que chez les homos, on me pariait plutôt « actif » sur ma tronche et que j’attirais ceux là même qui y trouvaient leur convenance. [Des lumières qui m’ont été prodiguées récemment sur ma relation avec Christophe, ont été bouleversantes pour moi, y compris dans cette perspective de mon identité masculine. On n’en finit pas de réécrire son passé.]

Il m’arrive parfois, fort de cette certitude encore tout fraîche à ma conscience, d’en éprouver le plaisir qu’on ressent à porter un vêtement qui nous fait un peu changer de style, pour la première fois, lorsqu’on n’y est pas encore habitué pour l’assimiler tout à fait, qu’on se sent un peu déguisé, un peu un autre, un peu dans un rôle.

Pour finir, j’ai envie de dire, que tout cela est très con. Que pour quatre vingt dix neuf pour cent des relations humaines, être un homme ou une femme, devrait n’avoir aucune importance, et que je l’ai assez rabâché. Mais on ne peut y échapper. Il faut s’identifier. Force m’est aujourd’hui de constater, après tous les beaux discours, que c’est essentiel.

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Commentaires
C
Cette note est remarquable à plus d'un titre. D'abord, elle met en perspective des éléments que l'on avait mais qui restaient parfois dispersés. Elle révèle des éléments que l'on soupçonnait fort mais qui n'avaient jamais été évoqués formellement. Cette note est une formidable analyse que l'on pourrait bien entendu commenter, même si on a l'impression que beaucoup de clés ont déjà été données. Et puis, bien sûr, cette note, donne à réfléchir sur son propre parcours : les analogies, les différences. Enfin, cela me rappelle aussi des propos machistes et/ou homophobes entendus la semaine dernière. Comme Kleger, je crois aussi qu'à ma manière, il me faudra aussi, le moment venu, revenir "commenter" cette note de façon plus personnelle.
M
m. connect> Ne sois pas désolé, j'en redemande! Il n'a rien de plus gratifiant que d'avoir un aperçu un peu détaillé des réactions des lecteurs, je pense qu'un blog sert à çà.<br /> Kleg> Après ce que je viens de dire, il est évident que j'attends sans masquer mon impatience, le "commentaire tardif...et probablement aussi long que le post " Hi!hi!
M
J'ai eu le sentiment de lire un peu mon histoire parmi les souvenirs que tu dépeinds et les sentiments que tu décris. J'ai connu l'ambivalence des jeux d'enfant, quand on ne sait pas encore tout à fait, ce qu'est un homme, ce qu'est une femme, ce qu'est le sexe, mais qu'on pressent que ce seront des éléments déterminant de notre vie. J'ai connu aussi les camarades qui m'attirent et me repoussent. Ils me plaisent mais leur attitude, elle, me déplait... A mon humble avis, la confusion des genres n'existe pas. L'identité sexuelle est claire. Etre physiquement un homme / une femme. De fait, un homme déguisé en femme, reste un homme et ne peut donc être qu'une caricature de femme (souvent vulgaire). Quant à l'orientation sexuelle, je ne sais pas si elle induit forcément une virilité moindre ou une féminité plus grande. je n'en suis pas sûr car je ne suis pas sûr de ce qu'il faut mettre derrière virilité et derrière féminité. La virilité est elle un ensemble d'actes (couper du bois, jouer au rugby, faire la bagarre, boire de la bière,...) ou est elle un état d'esprit qui fait que l'on se "sent" un homme, avec ses sentiments et ses raisonnements d'homme (le tout, par opposition aux femmes, évidemment) ? <br /> Mais la vraie conclusion est celle que tu donnes : dans 99,9% des relations humaines, être un homme ou une femme n'a pas d'importance.<br /> [désolé pour ce très (trop) long commentaire]
K
Eh bien je ne doute plus que les forceps aient été nécessaires et ma foi s'il fut difficile à écrire il est difficile à lire, je veux dire pour le nombre de réflexions et de remarques qu'il amène (ah, oui justement, cette foutue linéarité du discours !), non pas difficile à recevoir, ni même à comprendre, bien au contraire car il me donne plutôt le sentiment d'être en terrain connu.<br /> Tout cela pour dire que le commentaire sera tardif...et probablement aussi long que le post !
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