Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mordonnow
mordonnow
Publicité
mordonnow
Derniers commentaires
1 août 2008

Conte d’une nuit d’été : Mère silence ou la mémoire de Matthew.

Marie-Joséphine n’aura finalement jamais rien dit. Rien dit à quiconque, ni homme, ni femme, ni proche, ni même inconnu côtoyé sur un banc, de ce qu’elle avait remisé dans les granges les plus sombres de son être, là où nul rai de conscience ne filtrait. Il y avait alors, en ces temps là, des choses dont on ne parlait pas, dont l’idée même de les partager verbalement ne venait à l’esprit. Des choses indicibles par nature, comme privées, aux colonnes des dictionnaires, de vocables adéquats. Et ces choses, à force d’être tues, s’étiolaient dans l’indéterminé, devenaient magma informe et insaisissable à l’esprit critique.

On n’avait pas appris à Marie-Joséphine, lorsqu’elle était petite fille, à imaginer sa vie future comme la réalisation d’elle-même, mais bien plutôt comme le vecteur d’une destinée qui lui échapperait plus ou moins et qui s’accomplirait pour le bien d’un grand dessin collectif qui la dépassait.

De ce que je vais vous conter, personne ne sut jamais rien, ou du moins chacun des deux protagonistes n’en sut que sa part propre, qui, dépourvue de la part de l’autre, comme condamnée à ne jamais rencontrer son âme sœur, n’était que quantité négligeable, misérable fardeau dépourvu de sens à porter seul, indigne même de la plus petite confession.

Il faut bien alors qu’un conteur ou qu’un écriveur, se prenne de cette folie de vouloir mettre face à face les miroirs de ces deux âmes pour qu’un peu de lumière, quand bien même fût-elle destinée à se perdre dans le trou noir de ce qui ne fut pas, jaillisse.

Le premier homme qui attirât vraiment le regard de Marie-Joséphine fut Matthew. Son sourire encore un peu enfantin, ses cheveux blonds aux reflets desquels se devinait quelque ancêtre roux, avaient emporté son cœur dans un tourbillon inconnu autant qu’imprévisible. Son anglais scolaire était un peu court, sa prononciation hésitante, mais une soudaine ardeur de se faire comprendre avait fait des miracles. Elle n’oublierait jamais son audace de ce soir là, ni ses prouesses linguistiques dont les failles étaient couvertes de leurs rires, de ceux des danseurs autour d’eux, ainsi que des notes enchaînées des accordéons. Matthew était sans conteste le plus beau futur cavalier de la soirée et toutes celles qui estimaient leurs charmes en proportion n’avaient eu de cesse de lui suggérer un tour de danse par mille mimiques évidentes. Mais Matthew ne semblait pas vouloir danser et au lieu de cela s’était laissé conter fleurette par cette brunette un peu trop sage, un peu trop sévèrement vêtue. Conter fleurette ! Que Matthew aurait ri s’il avait su lire la jalousie dans les regards ! Comment auraient-elles pu deviner aussi, dans cette discussion enflammée, des propos sur Goethe, Schiller, Shakespeare ? Au souvenir de Marie-Joséphine, pourtant, cette conversation demeurera ses premières paroles amoureuses, ses premiers mots inspirés par une flamme naissante. Etait-ce cela, l’amour, était-ce cette chose qui semblait se passer de confirmation ? L’amour revêtait-il plusieurs formes ? A ces questions, la jeune femme n’avait pas la moindre réponse. Et d’ailleurs, importait-il vraiment qu’elle en eût ? Dans deux jours, le lendemain même peut-être, Matthew s’envolerait à la barre de son avion pour traverser la Manche et aussi bien, aucune mission ne le conduirait plus jamais en France. Il suffisait qu’elle garde le souvenir de son émoi comme un baume de jouvence qu’elle convoquerait à loisir. D’avoir éprouvé ce sentiment si fort pour cet homme, elle se sentit femme avec une netteté qu’elle n’avait jamais conçue encore.

L’avion de Matthew fut abattu le surlendemain, peu après son décollage et s’écrasa non loin de la ville de C. Malgré la brièveté de son séjour, l’aviateur avait laissé une profonde empreinte dans l’esprit de ceux qui l’avaient connu. Son charme naturel, son caractère prévenant, une réelle abnégation étaient autant de qualificatifs qui revinrent sur les langues à l’annonce de la triste nouvelle. Marie-Joséphine, déjà secrète, n’avait soufflé mot de lui à personne, pas même à ses amies. Elle enfoui son chagrin en elle-même où il s’étrangla de silence.

Quelques années plus tard, après guerre, une petite cérémonie fut organisée par la commune de C., à la mémoire de Matthew. Marie-Joséphine s’y rendit. Elle y passa son temps à observer avec la plus grande attention la partie anglaise des invités, comme à la recherche désespérée d’un indice sur la vie de Matthew, comme si du simple spectacle de ceux qui l’avaient bien connu pouvait transparaître quelque chose d’intelligible pour elle. Elle repéra sans mal la famille du défunt, qui formait un groupe isolé, à certains membres qui ressemblaient fort à Matthew. Tous arboraient un air digne qui ne laissait rien transparaître, ni de leur chagrin, ni du réconfort prodigué par ce témoignage de reconnaissance. Un autre groupe semblait être constitué de frères d’armes de Matthew encadrés par quelques dignitaires de la Royal Air Force. Et puis elle repéra enfin Simon, d’abord à cause de son isolement sans doute. Bien qu’il fût vêtu également d’un uniforme militaire, il ne semblait pas du même corps d’arme que ses congénères et surtout, son attitude tranchait avec l’impassibilité de tous les autres. Il était éploré, son chagrin se libérait comme après avoir été trop contenu, dans un torrent de larmes et une succession de spasmes qui ébranlaient son corps frêle. Le jeune homme brun, aux traits un peu féminins, paraissait ne rien faire pour garder la moitié de la dignité de ses compatriotes et Marie-Joséphine perçu dans cette ostentation, sans la comprendre, une volonté affirmée, un trépignement de colère adressé au reste de la délégation. Marie-Joséphine fut en premier lieu gênée du contraste que constituait le jeune homme, elle comprit que la fixité des autres n’était pas tant le masque du deuil légitime que le malaise face à l’inconvenance de cette démonstration d’émotions non contenues. Ensuite, elle se prit de sympathie envers cet inconnu qui à ses yeux, bien qu’elle ignorât les causes de son désarroi, avait donné corps à son chagrin à elle, l’avait exprimé, quand elle-même ne se croyait aucune légitimité à pleurer un homme côtoyé une seule fois.

La jeune infirmière s’engagea alors dans sa profession avec un zèle qui confinait à la dévotion. Les premières années de paix menèrent Marie-Joséphine à travers tout le département, par monts et par vaux, au gré des remplacements. Elle sauva des vies, fit des rencontres étonnantes ou marquantes. Ce défilé de visages, de situations, de vies la comblait et son regard ne fit jamais que glisser sur les garçons rencontrés. Au soir de sa vie, quand son cerveau devenu spongieux ne retiendrait plus que quelques bribes de la mémoire d’une longue existence, c’est à ces années là que ses derniers souvenirs appartiendraient.

Un jour, elle croisa Antoine. Il avait un fort accent de la campagne, ses parents étaient paysans dans un petit village, à l’est du département. Etait-ce cette blondeur qui appelait irrésistiblement l’image de Matthew, était-ce cette grosse moto qu’il chevauchait et qui semblait l’arracher à sa condition et le destiner à d’autres routes, était-ce son désir exprimé d’aller vivre près de la capitale ? Sur Antoine en tout cas, le regard de Marie-Joséphine ne glissa pas, et s’appesantit même. Au plus ténu de ses signes, elle reconnut en elle le grand chambardement de l’âme et des sens. Près de cinq ans s’étaient écoulés qu’elle n’avait plus expérimenté le sentiment amoureux. Et le voila qui l’assaillait de nouveau sans prévenir et qui, cette fois, la mettait face à son destin. Antoine n’avait pas la carrure d’un fantasme. Antoine pouvait entrer dans sa vie. Ils ne se virent que deux fois pour s’assurer de leur amour. A l’époque, les mœurs rigides n’encourageaient guère les flirts à s’éterniser et puis, sous son crâne, dans un recoin, une petite voix rescapée de son passé, susurrait à Marie-Joséphine que la vie pouvait être écourtée du jour au lendemain, que la vie pourrait ne pas admettre qu’on tergiverse. Leur troisième rencontre se fit à l’église et en mairie. Leur corps ne s’étaient alors jamais connus.

Antoine trouva une place de conducteur du Métropolitain et, aidés du bout des doigts par les parents de Marie-Joséphine, ils purent s’acheter un petit pavillon qu’Antoine s’userait le corps à retaper, dans ce qui était encore une lointaine banlieue, où quelques fermes coexistaient avec les maisonnettes. Bientôt naquit Gabriel, puis Michel et enfin Serge. Marie-Joséphine s’appliqua à les élever selon les critères, qu’elle croyait intangibles, du Bien. Elle était heureuse puisque la société lui en renvoyait, tel un miroir, les signes indubitables. Elle était heureuse puisque la société était heureuse pour elle.

Mais il y av         ait, incessante, cette petite irritation de la conscience, qui, comme un mal bénin mais chronique, gâtait le bleu du ciel. Elle n’avait jamais trouvé le bonheur dans les bras d’Antoine. Elle avait d’abord mis en cause leur inexpérience mutuelle et espéré une rapide embellie. Mais, jamais le plaisir ne vint. Avec le temps, l’acte lui fut même désagréable. Elle s’efforça, en bonne épouse, à ce qu’Antoine n’en sût jamais rien. Elle ne laissa pas entrevoir le moindre signe qui modérât des ardeurs qu’il avait constantes. Elle se prit de haine pour les images, dont la filmographie l’abreuvait toujours plus et avec de moins en moins de voile, de ces femmes béates dans l’amour charnel. Des questions lui traversaient l’esprit. Elle les chassait bien vite, mais pas suffisamment pour que des réponses n’en réchappent. Non, elle n’avait aucune inclinaison pour les femmes. Oui, les hommes pouvaient sincèrement enflammer son cœur. Oui, il y avait de la beauté dans ces silhouettes masculines qui la faisait parfois vibrer d’un émoi tout particulier. Mais elle n’en désirait pas plus. Elle finit par en vouloir secrètement aux hommes d’offrir à ses yeux tant de charme, de faire croire à une passion qui ne pourrait au fond s’accomplir que dans ce qu’elle ne désirait pas, ou plus, à force de n’y parvenir. Elle en voulait aux hommes d’être gâtés par la seule chose qui les rendait indubitables : leur pénis.

Quand Gabriel, Michel et Serge devinrent, à tour de rôle, pubères, qu’elle vit en eux des hommes, elle ne put retenir en son sein, malgré l’horreur qu’elle en avait, ce sentiment de vague rejet, qu’elle éprouvait à l’égard des mâles. Elle se convainquit alors d’être victime de quelque malchance qui l’aurait privé d’une fille avec laquelle elle aurait pu entretenir, pensait-elle, une relation non entachée de ces vielles rancœurs.

C’est alors, qu’imperceptiblement, Matthew vint la rejoindre, de plus en plus souvent, en pensée, tel un ange gardien. Elle voyait en lui l’homme idéal, celui qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’aimer malgré sa disparition. Elle voyait en lui celui qui l’aurait laissée l’aimer sans rien exiger d’elle que la beauté de son sentiment. D’où lui venait cette certitude ? En quoi Matthew pouvait-il, plus qu’un autre, incarner cet idéal improbable ? La question la taraudait et elle ressassait le peu de souvenir qu’elle gardait de lui au tamis de ses obsessions. Et c’est enfin l’image de Simon qui refit surface, éclatante, limpide, comme nimbée d’irréel tant l’évidence avait tardé à se faire jour. Simon et elle, ce jour là, partageaient, eux seuls, quelque chose, le même chagrin, le même sentiment : l’amour. Simon était l’amant de Matthew, elle le sut en un éclair. Sa présence indisposait famille et collègues de l’armée qui aurait souhaité qu’une telle chose ne se sût point. Quelques heures de la vie de Marie-Joséphine s’éclairaient soudain d’un nouveau jour et illuminait sa vieille passion pour Matthew de la virginité de ce qui peut se penser de nouveau comme ayant été possible.

Et puis un jour, Serge avait douze ans, une nouvelle naissance, inattendue et non désirée, s’annonça. Marie-Joséphine pourrait-elle, un jour enfin, se consacrer de nouveau un peu à elle ? L’espoir d’avoir une fille, fut sa seule et maigre consolation. Au bout de neuf mois, apparut au monde un petit être qui avait un zizi entre les jambes. Le prénom de Marie, avait été seul choisi, de vieille date. Aucun nom masculin. Antoine, qui n’avait pas d’idée préconçue sur le sujet, se laissa convaincre sans renâcler : il s’appellerait Matthieu.

***

- Non, je ne crois pas que ce soit un grand regret dans ma vie. Je ne crois pas non plus que je ne lui aie rien dit par manque de temps, à cause de sa mort prématurée. J’aurais eu le temps. J’ai vingt quatre ans quand-même ! Non, c’était impossible, voila tout. Elle n’aurait jamais pu comprendre. Vous n’imaginez pas à quel point elle était rétrograde sur les choses… disons, du sexe. Elle condamnait tout, elle voyait de la dépravation partout. Il y avait une pudeur terrible sur ce sujet dans la famille de toute façon. Mes frères ne parlaient pas de leurs petites copines et on ne peut pas dire qu’elle les ait encouragés à le faire. Elle s’est retrouvée belle mère, puis grand-mère sans rien voir venir ! Non, çà aurait été trop dur pour elle d’entendre que je suis homo.

- Ou trop dur pour vous de le dire ?

Matthieu perdit le fil de sa belle envolée.

- Forcément. Vous savez bien, quand on dit homo, tout ce qui vient à l’esprit des gens, toutes les histoires de sexe… je ne voulais pas passer pour un débauché à ses yeux.

- Vous vous voyez comme tel ?

- Heu… non, mais vous savez, elle l’avait l’âge d’être ma grand-mère, les valeurs morales ont bien changé depuis.

- C’est vrai, je vous comprends. Mais ce que j’entends, c’est que ce qu’elle pensait de vous, vous importait, que vous craigniez de la décevoir. Etes-vous sûr de ne pas regretter de ne pas avoir eu le temps de le lui dire ?

          Matthieu fixa l’homme qui lui faisait face comme dans un dernier effort de résistance. Puis il s’effondra en sanglots, il pleura tout en émettant de petits cris aigus, comme un tout petit garçon.

         - Vous savez, on a le droit de n’avoir pas pu faire quelque chose. Ne pas oser c’est ne pas pouvoir, la crainte n’est pas un empêchement moins légitime qu’un autre. Comme vous avez le droit de le regretter. Le non dit est irréparable, mais pas votre peine. Vous avez du regret, n’est ce pas ?

         - Oui, un incommensurable regret. C’est comme un manque, toujours présent à moi…

         - Pourquoi çà vous manque ?

         - Mais enfin, c’est évident, c’est comme si, comme si…

         - Voulez-vous que je vous aide, si je me trompe vous pouvez me le dire ?

         - … Oui.

         - C’est comme si vous aviez dû vous montrer tous les jours à votre mère, amputé d’une partie de vous-même, pour vous faire accepter d’elle. Et j’imagine assez que se couper un bras, ou une jambe tous les jours, çà doit être douloureux. Chaque fois que vous disiez « je » à votre mère, c’est un moi tronqué qui parlait. Peut-on se considérer réellement aimable quand on doit se cacher en partie pour avoir droit à la complaisance d’autrui, surtout de celle dont on pense, à tort ou à raison, mais tout le monde le pense, qu’elle doit, par nature, vous aimer ? Et c’est ce doute à jamais sur sa capacité d’amour à votre égard qui nourrit votre regret. Il va falloir apprendre à vivre avec.

Matthieu fut repris de sanglots.

- Jamais, jamais elle n’aurait compris, elle était trop dure sur le sexe…

***

Très tôt, la tête de Matthieu fut recouverte d’une épaisse chevelure blonde comme les blés, qui effacèrent presque l’outrageuse saillie de son petit sexe. Marie-Joséphine se surprit le désir secret de voir Matthieu devenir le meilleur de sa progéniture, le plus doué, le plus intelligent. Il hérita d’elle d’un certain don pour la parole qui tranchait avec le taciturne de ses aînés. Il eut même, dès son jeune âge, du bagou. A quatre ans, il fit rire toute la salle du restaurant d’un hôtel de la Côte d’Azur, en réclamant un strip-tease à la jolie serveuse. Marie-Joséphine ne montra rien, ce jour là, de l’amertume qui lui pinça le cœur. Matthieu entrait déjà dans le clan des mâles, la laissant sur le bord, livrée à elle-même, définitivement la seule femme du clan.

***

Je suis allongé et je contemple ma vie, cet instant de ma vie. J’en vois le tableau comme une jolie scène de cinéma. Un jour, j’écrirai des scénarii. Charly est allongé à mes côtés, son corps est parallèle au mien, nu comme le mien, détendu comme le mien après que je lui ai fait l’amour. Il s’est assoupi, me laissant seul nager sur la conscience du bonheur présent. La chaleur a rendu l’air dense qui semble me clouer au lit de sa pesanteur. Une fine pellicule de sueur m’habille, un rien délicieuse, un rien gênante. Le ciel est par-dessus le toit, si bleu et par-dessus mes yeux au travers de la lucarne. La respiration de Charly est douce et régulière, ainsi que le crissement de la cigale, et les coups égrenés du beffroi.

Tout à l’heure, Charly s’éveillera. J’éclaterai de rire à son « dessus » prononcé « dessous », à son « nu » dit « nous ». Il se défendra, piqué, d’avoir si mal dit et j’écourterai son argumentation d’un baiser.

Aurais-je réussi à faire comprendre à ma mère que ma route aussi, menait au bonheur ?

***

Ce soir là, dans son lit, Marie-Joséphine se sentait lasse. La fenêtre entrouverte derrière les persiennes closes, parvenait mal à ventiler la chambre, dans cette touffeur estivale qui s’abat parfois sur l’Île de France. Il lui en avait coûté d’offrir ce premier rasoir à Matthieu dont la lèvre supérieure menaçait d’être recouverte d’une blonde toison. C’était un homme maintenant.  L’ambigüité de l’enfance s’en était allée, pour toujours. Elle avait tellement honte de l’obscur désir qui se faisait chaque jour plus obsédant en elle. Elle avait honte de souhaiter du mal à son propre fils. Elle aurait voulu ne pas vivre plus pour ne pas voir ses craintes, un jour, tristement confirmées. Elle aurait tellement aimé que Matthieu fût homosexuel.

Existe-t-il une place dans l’univers pour ces choses qui sont mais qui ont l’inexistence qui ce qui ne peut s’accomplir, comme ces milliards de spermatozoïdes qui ne rencontrèrent jamais d’ovules ?

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Kleger> Je ne réponds à ton comm que maintenant. Je ne suis pas étonné que certains posts antiques, autobio ou fictifs, je ne sais plus, puissent avoir des lien avec celui ci. Mais l'essentiel du propos est nouveau car cette histoire m'est venue de mes lectures psy (!!)actuelles où j'apprends et (entrevois pleins de possibilités)qu'il arrive que des parents souhaitent inconsciemment que leur enfant soit homo. Cette révélation m'a été un choc et une sorte d'évidence dans le champ du probable. On parle tellement de l'inverse que j'ai voulu illustrer cela. Avec bien sur le drame du "non dit" et du manque de comm, là dessus d'accord, je ne me refait pas hi!hi!
K
Alors ? On passe, et on ne dit rien ?
C
Ben oui, forcément, elle n'est pas que spéciale, elle est surtout secrète.
K
Arme spéciale ? Hihi, celle-là, depuis le temps que t'en causes, on l'a pas encore vue !
C
Et puis si VOUS vous liguez contre moi, j'ai mon arme secrète.
Publicité