UN, DEUX, TROIS... KRAFT
Demain, cérémonie de l’enveloppe en papier kraft, remise, comme il se doit à Mme K. « Tu ne me feras pas croire que tu m’as donné ce texte pour mes seules compétences en langue bret*onne ! » m’avait-elle dit quelque temps après la remise de la première, celle qu’on pourrait qualifier d’historique. C’est en effet de moins en moins pour cela qu’elle est la première lectrice, définitivement. En réalité, première relectrice cette fois ci, puisqu’il ne s’agit que d’une traduction de nouvelles écrites en français et publiées ici même ou dans les colonnes des blogs antérieurs. Avec le pari du bilinguisme sans arrières pensées pédagogiques. Si ce texte est publié, il sera le quatrième livre depuis 2005.
Pourquoi ce livre ? L’idée de faire un sort à certaines des nouvelles du blog était à mon esprit depuis longtemps mais sans sentiment particulier d’urgence. Deux idées de romans me trottent, mais trop squelettiques encore pour que je puisse sérieusement coucher la moindre ligne sur le papier. Dans le même temps, je n’ignore pas que le fait de les commencer concrètement fera progresser la conception. C’est Neal qui m’avait dit, il y a quelques mois que vraisemblablement j’écrirais l’été et que j’aurais tout le loisir de le faire à Grignan. C’était prévu dans l’emploi du temps. C’était bien sûr adorable mais j’avais ressenti cela comme une programmation de ce qui est inprogrammable, à savoir l’envie et donc la capacité d’écrire. Je m’en étais expliqué. Mais, une fois là bas, la petite phrase me tournait dans la tête et d’une certaine façon, je voulais répondre à son attente. C’est bien à Grignan que j’ai commencé mon travail de traduction. Et voilà le résultat. Je dois dire que l’une des nouvelles a même été écrite là bas et décrit, sous couvert de fiction, un moment de vie intime du jour même. Un livre aux parfums de lavande alors ?
Mais penserait-il déjà à de nouvelles nouvelles au pafum de scandale?