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9 août 2008

ETAPE 2 : PELERINAGE ŒNOLOGIQUE ET CACHE D'UN VIEUX FUSIL

Cap au sud-est en longeant, de loin et sans le voir, l’estuaire qui s’étrangle, bien des kilomètres plus loin, à Bordeaux. Je n’ai aucune représentation mentale de la géographie locale si l’on excepte cet immense bras de mer qui fait à l’hexagone une bouche pour compléter un nez proéminent qui m’est plus familier. Autant dire que j’ignore si mon itinéraire me fera entrapercevoir les célèbres vignobles associés au nom de la ville citée plus haut. Mais soudain, le paysage me fait une démonstration sans équivoque. La vigne règne. En maîtresse absolue. Jamais je n’avais vu encore vitis vinifera occuper ainsi tout l’espace agricole, ni an Anjou, ni dans le domaine de culture du Côte du Rhône. Jetant alors un œil à la carte, j’ai l’heureuse surprise de constater que mon itinéraire, tracé à la va vite, ne fait pas les choses à moitié, je dirais même qu’il me mène en plein dans le mille. Escale imprévue mais obligée !

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Escale obligée, disais-je, pour deux raisons. La première est que je dois confesser, au risque de m’attirer quelque foudre éduenne, apprécier le vin de Bordeaux et c’est d’ailleurs, comme chacun sait, une des clefs de la réussite de tout mariage avec un anglais – comme quoi il n’y a pas que le sexe dans la vie ! La seconde est que je veux me recueillir laïquement en l’église fondée par un saint breton, nommé Emilion, venu de Vannes et qui a donné son nom à une petite rivière aux confins de la Haute Cornouaille et du Trégor. Une preuve supplémentaire, s’il en fallait, que les grands bretons ne font que marcher sur les traces des petits. Je dois dire que la surprise est heureuse. Je croyais que la ville ne tenait sa réputation que de son vignoble, mais l’endroit est très charmant, truffé de vestiges médiévaux. Une autre constatation s’impose : j’ai trop chaud !

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Autre jolie surprise, le soir même, le village de Bruniquel, un dédale de ruelles étroites et fleuries protégé de vieilles portes médiévales et surmonté d’un château construit en porte à faux sur le vide. J’apprendrai plus tard, d’un collègue de monsieur, que c’est là que fut tourné le film « Le vieux fusil ». A ce moment du voyage, je suis étonné de son parallélisme avec celui de l’année dernière.  Première nuit au bord de l’Atlantique, seconde dans un camping au fond d’une vallée profonde et boisée que domine un village moyenâgeux.

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Je m’endors avec un programme en tête pour le lendemain. J’ai un compte à régler avec une certaine cathédrale et je dois suivre – chose de je fais rarement de bon gré comme cette fois – un conseil.

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Commentaires
K
Ben, s'en prépare des choses ici pendant que je bosse !
C
C'est comme si c'était fait !
M
conclusion, je fournis le kouign, tu fournis le bourgogne, hi!hi!
C
Saint-Emilion, je ne connaissais que par le nom aux résonnances viticoles, puis par le lieu inscrit voilà quelques années au patrimoine mondial de l'humanité. Alors, forcément, ça doit avoir de la gueule. Et tes photos en montrent un aperçu.<br /> Quant à mes foudres (pas de vin !), ont-elles encore lieu d'être, quand on sait que je me suis déshonnoré en public un certain 3 novembre ? Et puis, qui a dit que je n'appréciais pas ? Les Bordeaux et les Bourgognes sont en effet pratiquement incomparables à la fois par leur composition et leur "philosophie". Par définition, je connais davantage les Bourgognes et je sais peut-être les apprécier avec plus de subtilités (attention, je me considère nullement comme un connaisseur). De fait, j'ai été longtemps surpris par les vins rouges de Loire, avant de les apprivoiser. Mais à mon sens, aucun vin de Loire (même le "meilleur" Chinon) ne pourra jamais rivaliser avec un bon Bourgogne de la Côte de Beaune (je me permets de le dire car les vins de Loire, je crois en avoir goûté beaucoup). Les Bordeaux, je les connais très très mal, je n'ai pas de référence, je n'ai pour ainsi dire jamais goûté de très grand Bordeaux (d'ailleurs, je n'en ai pas les moyens, sans compter la problématique du long vieillissement en cave, tant ces vins sont en général concentrés et tanniques). Les autres Bordeaux, j'en ai bu de bons, mais je suis incapable de les pister. Quand je dis "bons", je veux dire qu'il s'agit en génral de vins peu tanniques. Voilà quelques-uns des éléments que je voulais expliciter au delà des clichés que je me plaît d'évoquer, souvent sous le coup de la plus parfaite mauvaise foi toujours teintée d'humour.
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